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Le Corcas et l'autonomie sahraouie

Le Corcas et l'autonomie sahraouie
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13 novembre 2007

Le Corcasl n’est pas une administration de plus

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Khali Hanna Ould Er-Rachid : La préservation de l’unité nationale constitue l’une des missions fondamentales du conseil.

Depuis que Sa Majesté a fait son discours, nous avons travaillé, nous avons entamé une démarche pédagogique auprès des tribus, de la société civile, des leaders d’opinion pour expliquer la portée de ce Conseil royal et son importance pour les provinces sahariennes au niveau politique, économique, social, ainsi que pour l’unité nationale.

VE : Comment agir localement alors que le siège du Conseil est à Rabat ?
KOE : Le conseil est à Rabat, certes, mais nous allons travailler dans toutes les provinces, toutes les régions, avec l’ensemble des populations, ainsi qu’à l’étranger.

VE : Prévoyez-vous un système de bureaux locaux ?
KOE : Nous n’en sommes pas encore là. Attention, le conseil n’est pas une administration de plus, il s’agit d’un outil créé par le Souverain pour l’application honnête, transparente et directe de sa politique dans les provinces du Sud.

C’est plutôt un outil politique, pas une administration : nous allons être en contact avec l’ensemble des forces vives des régions du sud, la jeunesse, les femmes, les tribus, les intellectuels, les opérateurs du monde économique, social, culturel.

Nous allons galvaniser toute cette force pour lutter contre l’idée de séparatisme et concentrer l’ensemble de l’effort de l’Etat, du point de vue économique et financier, sur des objectifs réels.

En d’autres mots, nous ferons en sorte que cet effort touche les plus démunis, qu’il soit visible, que les populations sentent que le développement n’est pas théorique ou visible de loin.

VE : N’y a-t-il pas là un risque de faire doublon avec les organismes existants, notamment l’Agence de développement des provinces du Sud ?
KOE : L’agence est un membre consultatif du conseil, de même que l’ensemble des walis, des pouvoirs de la région, ou les administrations des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères.

En somme, le conseil est un trait d’union entre l’Administration et la population...

Plutôt un trait d’union entre la population et le Souverain.

Nous allons permettre une meilleure application de la politique gouvernementale. C’est-à-dire que nous allons la diriger là où il faut pour qu’elle porte ses fruits et pour que l’ensemble de la population sente qu’elle est concernée, qu’il ne s’agit pas d’une affaire administrative, bureaucratique, que ce soit politiquement, économiquement ou socialement.

VE : La présence, au sein du conseil, de personnes non sahraouies d’origine, impactera-t-elle sa crédibilité chez les populations locales ?
KOE : Absolument pas. Les gens qu’ils représentent, cette population qui vit au Sahara depuis 30 ans, a le droit le plus absolu d’être représentée et considérée, et notre objectif est d’atteindre une symbiose totale représentative de la nation et d’empêcher tout malentendu.

VE : Il est prévu que le Corcas représente les prisonniers de Tindouf. Comment allez-vous vous y prendre pour le faire ?
KOE : C’est nous qui allons les représenter : ces personnes sont séquestrées, elles n’ont pas la liberté de s’exprimer, elles ne sont accessibles ni aux partis politiques ni à la société civile.

Nous allons nous adresser à elles par tous les moyens. Déjà, elles ont écouté notre message, elles ont vu l’élection de ce conseil, et elles vont comprendre petit à petit ; et c’est notre mission fondamentale, primordiale de leur faire comprendre que le nouveau projet d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine est beaucoup mieux que le séparatisme, lequel est une option qui a amené les Sahraouis à l’impasse, qui a empêché le Maghreb de se construire, qui a apporté la guerre, la destruction, la séparation des familles, la haine.

L’autonomie est un apport historique pour une réconciliation historique car les reproches qui ont été faits par le Sahraoui, historiquement, n’étaient pas dirigés contre la monarchie ou l’Etat mais contre l’Administration, toutes les administrations, depuis 1956.

VE : Le discours royal mentionne «l’élargissement de l’espace de participation à la gestion des affaires locales, et l’émergence de nouvelles élites capables d’assumer des responsabilités». Le conseil est-il une sorte d’ancêtre d’un «Parlement» sahraoui qui naîtrait de l’autonomie ?
KOE : C’est certainement une très bonne préparation, car le conseil va crédibiliser les projets et exprimer la volonté royale portée par le peuple marocain dans son ensemble.

La préparation des élites locales est la mission fondamentale du conseil. Ce sont justement des élites qu’il faut former, encadrer, préparer.

Nous allons nous atteler à cette préparation dans tous les domaines : l’enseignement, les débats politiques, le consensus, la transparence, la bonne gouvernance, les services publics, etc.

H.F.A.

Khali Hanna Ould Er-Rachid Président du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes.

Sources : le site politique du Sahara occidental : 

            www.corcas.com

Voir aussi : Le portail du Sahara occidental :

           www.sahara-online.net

Le site de la culture hassani :

            www.sahara-culture.com  

Le site des villes du Sahara occidental : 

            www.sahara-villes.com

Le site du développement économique du Sahara occidental : 

                              www.sahara-developpement.com

La Vie éco : Quels sont les principaux objectifs du Conseil pour les affaires sahariennes?

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